Naïrobi, le 13 mars 2024.-
Le Kenya, préoccupé par la situation politique instable en Haïti, a décidé de suspendre temporairement le déploiement de ses forces de police dans le pays. Selon le New York Times, cette décision découle de l’annonce du Premier ministre haïtien, Ariel Henry, qui exprime son intention de démissionner. Cette démarche soulève des questions quant à l’engagement du Kenya à contribuer à la stabilité haïtienne et aux conditions nécessaires pour le déploiement de forces étrangères.
Le New York Times rapporte que le gouvernement kényan conditionne l’envoi de ses forces en Haïti à la formation d’un nouveau gouvernement dans le pays car cela semble être une étape cruciale pour assurer une transition politique stable. Alors que la démission du Premier ministre Henry est un facteur déterminant, le Kenya semble souligner la nécessité d’un leadership politique solide avant de s’engager pleinement dans une mission internationale. A rappeler que les structures qui acceptent de rejoindre le conseil présidentiel doivent adhérer à la résolution de l’ONU pour le déploiement de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité en Haïti.
Cependant, cette pause kenyane suscite des interrogations quant à la coordination globale des efforts internationaux en Haïti. Certains pourraient interpréter cette décision comme une manifestation de prudence de la part du Kenya, tandis que d’autres pourraient la considérer comme une hésitation qui pourrait compromettre les initiatives de stabilisation en Haïti.
Il reste à voir comment évoluera la situation politique en Haïti et si la formation d’un nouveau gouvernement répondra aux exigences du Kenya pour le déploiement de ses forces. En attendant, cette pause met en évidence les complexités et les nuances inhérentes à l’engagement international dans des zones de conflit politique et souligne l’importance d’une approche réfléchie et coordonnée pour promouvoir la paix et la sécurité mondiales.