Deux jours de formation à Cap-Haïtien pour renforcer les capacités des femmes leaders dans la gestio n des risques et des désastres

Cap-Haïtien, le 20 février 2024.-

Un séminaire de formation sur le renforcement du leadership féminin en temps de crise s’est achevé hier à Cap-Haïtien, après deux jours d’échanges enrichissants entre des femmes leaders issues de diverses organisations et de différentes régions du pays. Ce séminaire, organisé par l’Initiative pour le Développement des Jeunes (IDEJEN) en partenariat avec le Women’s Peace & Humanitarian Fund, ONU FEMMES et la Fondation Toya, avait pour objectif de renforcer les capacités des femmes à exercer un leadership efficace et responsable dans des contextes de crise humanitaire, tels que les catastrophes naturelles, les conflits ou les crises politiques et sociales.

Le séminaire a réuni une quarantaine de participantes, représentant des organisations de femmes actives dans les départements du Nord, du Nord-Est et du Nord-Ouest. Parmi elles, on pouvait compter des responsables d’associations féminines, des coordinatrices de projets, des animatrices communautaires, des militantes des droits humains, des entrepreneures, des journalistes, des étudiantes, etc. Toutes ont partagé leurs expériences, leurs défis et leurs aspirations en tant que femmes leaders dans un pays en proie à de multiples crises.

Le séminaire a été animé par des experts et des personnalités de divers horizons, qui ont abordé des thématiques variées et pertinentes pour le renforcement du leadership féminin en temps de crise. Parmi les intervenants, on peut citer :

  • L’ingénieur Claude Prepetit, Directeur général du Bureau des Mines et de l’Énergie, qui a présenté les différents types de crises humanitaires, leurs causes et leurs conséquences, ainsi que les mesures de prévention et de préparation à adopter face aux risques de catastrophes naturelles, telles que les séismes, les ouragans, les inondations, les glissements de terrain, etc.
  • Philona Jean, Coordinatrice départementale Nord du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme, qui a encouragé les femmes à s’impliquer davantage dans la vie publique et à revendiquer leurs droits, en soulignant le rôle essentiel des femmes dans la promotion de la paix, de la démocratie et du développement durable.
  • Carine Clermont de Kay Fanm, qui a sensibilisé les participantes sur les enjeux du genre en période de crises humanitaires, en mettant en évidence les besoins spécifiques et les vulnérabilités des femmes et des filles, mais aussi leurs capacités et leurs potentialités, dans des situations de crise.
  • Madame Guerda Prévilon, Directrice exécutive de l’organisation IDEJEN, qui a rappelé la mission et les objectifs de l’IDEJEN, qui œuvre depuis 2005 pour l’insertion socio-économique des jeunes en situation de vulnérabilité, notamment les jeunes femmes. Elle a également insisté sur l’importance de renforcer les compétences et les connaissances des organisations de femmes, qui sont souvent en première ligne dans la réponse aux crises humanitaires.
  • Abdoul Nasser Moustapha Ahmed, cadre à l’ONU FEMMES, qui a partagé son expérience et ses conseils sur la gestion de crise, en insistant sur la nécessité de créer des réseaux de solidarité et de collaboration entre les acteurs humanitaires, les autorités locales, les médias, les organisations de la société civile, etc. Il a également souligné le rôle stratégique des femmes dans la coordination, la planification, la mise en œuvre et le suivi des interventions humanitaires.
  • Elie Augustin, formateur agréé pour le Système National de Gestion des Risques et Désastres dans le Nord-Ouest, qui a animé un atelier pratique sur le renforcement des capacités des organisations de femmes en matière de gestion des risques et des désastres. Il a présenté les principes et les outils de la protection civile, qui vise à assurer la sécurité des personnes et des biens avant, pendant et après une catastrophe naturelle. Il a également mis en valeur la résilience du peuple haïtien, qui a su faire face à de nombreuses épreuves avec courage et dignité.
  • Watson Joseph de World Vision, qui a expliqué le concept de la localisation en matière d’aide humanitaire, qui consiste à renforcer le rôle et la participation des acteurs locaux, notamment les organisations de femmes, dans la conception, la réalisation et l’évaluation des programmes humanitaires, en tenant compte des besoins, des priorités et des contextes locaux.
  • Mesguerre Saint-Pierre, qui a fait une présentation sur l’exercice du leadership en période de crise, en mettant en avant les qualités et les compétences requises pour être un leader efficace et inspirant, telles que la vision, la communication, la prise de décision, la gestion du stress, la résolution de problèmes, la créativité, l’adaptabilité, etc.
  • Nissiline Bouhamidi, conseillère Technique pour la Gestion du genre auprès des Nations Unis en Haïti, qui a fait une intervention via Zoom, en présentant les initiatives et les programmes mis en place par les Nations Unies pour soutenir le leadership féminin en Haïti, notamment le Women’s Peace & Humanitarian Fund, qui finance des projets visant à renforcer le rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, la consolidation de la paix et la réponse humanitaire.

Le séminaire a été clôturé par la formation des comités départementaux du Réseau pour l’Egalité de Genres dans l’Action Humanitaire (REGAH), qui est une plateforme de coordination, de plaidoyer et de renforcement des capacités des organisations de femmes impliquées dans l’action humanitaire en Haïti. Les comités départementaux auront pour mission de représenter le REGAH au niveau local, de faire le suivi des actions menées par les organisations membres, de renforcer les liens avec les partenaires et les autorités locales, et de contribuer à la promotion de l’égalité de genres dans l’action humanitaire.

Les participantes ont exprimé leur satisfaction et leur gratitude pour cette opportunité de formation, d’échange et de réseautage, qui leur a permis d’acquérir de nouvelles connaissances, de renforcer leurs compétences, et de développer une solidarité renforcée entre les femmes leaders engagées dans la construction d’un avenir résilient en Haïti.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *