Port-au-Prince, le 26 février 2024.-
Ce dimanche 25 février, le Premier ministre haïtien, Dr Ariel Henry, s’est envolé pour Georgetown, Guyana, afin de participer à la 46e réunion ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Caricom, prévue du 25 au 28 février 2024.
Au centre des discussions, la participation des pays de la Caraïbe au déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), ainsi que d’autres sujets cruciaux tels que l’économie, le marché unique et la libre circulation. Cependant, une ombre de doute plane sur la transparence de cette démarche.
Le Premier ministre profitera également de l’événement pour prendre part à divers panels et rencontres bilatérales avec des leaders régionaux. Cependant, la décision de se rendre ensuite à Nairobi, Kenya, pour finaliser les modalités du déploiement de la MSS soulève des interrogations légitimes.
En l’absence de consultation directe avec le parlement haïtien, qui n’existe pas et sans une communication claire envers le peuple, certains observateurs qualifient ce déplacement de démagogie. La signature d’accords internationaux, sans la participation active des institutions nationales et sans la transparence requise, soulève des préoccupations quant à la légitimité de ces engagements.
Le choix d’assurer l’intérim par le ministre de l’Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, ajoute un autre élément à cette critique. Le gouvernement semble privilégier les négociations internationales au détriment de la stabilité et de la transparence au niveau national.
Les Haïtiens méritent d’être informés et consultés sur les accords internationaux qui engagent leur nation. La démocratie exige une participation active du peuple, et les actions du Premier ministre soulèvent des questions légitimes sur la manière dont le gouvernement assure cette participation dans ses décisions cruciales.