La deuxième phase du projet MDUR lancée, une dizaine de sous-projets seront exécutés dans 5 communes du Nord

Avec un financement de la Banque Mondiale, des travaux de bétonnage seront réalisés à Limonade, Quartier-Morin, Milot, Plaine du Nord et Acul du Nord.

Le projet de développement municipal et de résilience urbaine (MDUR) rentre dans sa deuxième phase. Hier lundi 24 juin 2024 c’était le lancement officiel de cette composante ll comprenant dix (10) sous-projets qui seront exécutés dans cinq (5) communes de la région métropolitaine du Nord d’Haïti précisément à Limonade, Quartier-Morin, Milot, Plaine du Nord et Acul du Nord.

Comme dans la première phase, dans la seconde, des travaux d’infrastructure dont des activités de bétonnage seront réalisés dans plusieurs quartiers dont la rue Reine prolongée et la Rue Vadius Etienne à Milot; la Bretelle 1 reliant les rues Clocher, Prison, Tauzin et Commission ainsi que la Bretelle 2 reliant les rues Clocher, Prison, Tauzin, Commission, St Bernard et St Melon dans la commune de Limonade. À Quartier-Morin, c’est la Rue École nationale Lazarre prolongée qui sera réhabilitée. À l’Acul du Nord, ce sont les rues Jasmin et embranchements ainsi que la Rue École nationale de l’Acul du Nord qui seront prises en compte et enfin à la Plaine du Nord, seront réhabilités les embranchements de Rue St. Fort: Turenne, Dorvil, Dagobert et Solome, la Rue Dagobert et la Bretelle reliant les Edmond et Calvaire.

À noter, la composante II ne doit durer que 17 mois. Elle prendra fin en mars 2025. À propos, Madame Jean-Louis a encore une fois demandé la collaboration de tous dont les maires et les entrepreneurs pour la réussite de la seconde composante.

La cérémonie de lancement de cette seconde phase était l’occasion pour les hauts cadres de la PADF Haïti et de l’Unité de Coordination des projets (UCP) de rappeler que le projet MDUR est une initiative des Ministères de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, des Travaux publics, Transports et Communication qui est financée par la Banque Mondiale et mise en œuvre par la Fondation panaméricaine de développement.

Aussi ont-ils rappelé que ce projet poursuit les objectifs suivants : renforcer la gouvernance locale en mettant en œuvre des sous-projets pour fournir des infrastructures résilientes et des services locaux dans les zones urbaines des 6 communes ; améliorer les capacités institutionnelles à travers des activités de gestion financière, de passation des marchés, de suivi, d’évaluation, communication et administration de projets; élaborer des plans locaux de développement stratégique des communes bénéficiaires dans un cadre métropolitain et gérer et atténuer les risques urbains en augmentant la capacité des municipalités à offrir des services et en augmentant leurs recettes internes. En d’autres termes, le projet MDUR entend renforcer la résilience urbaine de Cap-Haïtien et des municipalités environnantes en réduisant les risques liés aux inondations et au changement climatique, tout en améliorant les capacités municipales et les infrastructures de base.

Le bilan de la première phase

Lancée au dernier trimestre de l’année 2019, la composante I a duré trois (3) ans, au cours de laquelle vingt-six (26) sous-projets ont été exécutés. 4.102 kms de routes et 1.225 kms de canaux maconnés construits; 21 600.63 mètres carrés de chaussé de pavé en béton hydraulique réalisés; 850 mètres linéaires de canaux et ravins curés; 5 mille emplois créés, a détaillé Madame Cédrelle Alexis Jean-Louis, Directrice de la PADF en Haïti.

Les préoccupations et recommandations des maires

Prenant la parole au nom de toutes les commissions municipales intérimaires des communes bénéficiaires, le maire assesseur de Limonade Saül Claudin n’a pas manqué de remercier toutes les Parties prenantes du projet MDUR don’t la PADF et la Banque Mondiale. En plus de cela, il a exprimé quelques préoccupations. Il a mis l’accent sur la façon don’t les projets sont choisis et exécutés. Il plaide pour qu’ils soient réalisés dans les communes selon un ordre de priorité. Il a lancé des flèches à l’endroit des firmes d’exécution qui, selon lui, choisissent certaine fois les travailleurs sans avoir consulté les maires. Pour éviter que les édiles subissent trop de pression populaire, il a demandé au bailleur de fonds et à la PADF de réaliser les sous-projets simultanément dans les communes. Pour conclure, le Maire Claudin a dit souhaiter que les mairies passent, un jour, de statut de maîtres d’ouvrages à exécutants de projets.

Le #1 de l’UCP dans le Nord et le directeur de projet à PADF respectivement MM. Djakinston JOSEPH et Charles Édouard JEAN ont largement expliqué aux maires les mécanismes du projet et les contraintes du bailleur. En tout cas, ils invitent chaque partie prenante à jouer sa partition et respecter les clauses pour que tout aille bien pour le bénéfice des communautés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *