Port-au-Prince, le 31 octobre 2024.-
La violence des gangs continue de ravager les communautés haïtiennes, avec des conséquences dévastatrices pour la population civile. Selon le dernier rapport du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH), entre les mois de juillet et septembre 2024, pas moins de 1,223 personnes ont été tuées et 222 autres blessées dans des violences d’une intensité alarmante. Ces chiffres mettent en évidence une situation d’insécurité croissante qui affecte particulièrement les zones de la métropole de Port-au-Prince, l’Artibonite et la Grande Anse.
Le rapport révèle également que six enfants figurent parmi les victimes de cette période, témoignant de l’ampleur des violences perpétrées sans discrimination d’âge ni de genre. Au cours de ces trois mois, 170 personnes ont été kidnappées et libérées contre rançon, dans un contexte où les gangs semblent étendre leur emprise, malgré les efforts déployés par les autorités pour contenir cette insécurité grandissante.
Ces chiffres succèdent à un bilan déjà dramatique enregistré pour la période allant d’avril à juin 2024. Durant ce trimestre, 945 personnes ont trouvé la mort et 434 ont été blessées dans des incidents de violence aveugle. Les femmes, particulièrement vulnérables, ont été victimes de brutalités inhumaines, incluant des agressions, des assassinats et des viols, alors que les enfants n’étaient pas épargnés de cette spirale de terreur.
Face à cette situation, le BINUH appelle la communauté internationale et les autorités haïtiennes à intensifier leurs efforts pour restaurer la paix et la sécurité dans les zones les plus touchées. Le rapport souligne l’urgence de répondre à cette crise humanitaire et sécuritaire pour mettre fin à l’effusion de sang qui décime les familles haïtiennes.