Port-au-Prince, 17 septembre 2025 —
Le Programme national de cantines scolaires (PNCS) annonce une extension sans précédent de ses services pour l’année académique en cours. Selon son coordonnateur général, Me Kevenot Dorvil, le nombre d’écoles bénéficiaires passera de 20 à 394, marquant une progression significative par rapport à l’an dernier où seulement 33 373 élèves avaient eu accès à un repas quotidien.
« Cet effort traduit l’engagement de l’État, à travers le MENFP, à combattre la faim à l’école et à améliorer les conditions d’apprentissage », a déclaré Me Dorvil, soulignant que la faim demeure l’un des principaux obstacles à la réussite scolaire.
Une note du PNCS précise que les zones les plus touchées par l’insécurité et la flambée des prix seront priorisées. Le programme met également l’accent sur l’achat de produits locaux, une stratégie destinée à soutenir l’économie paysanne tout en garantissant un approvisionnement durable des cantines.
« Quand on parle de rentrée des classes, il ne s’agit pas seulement d’une salle et de manuels scolaires. Il faut aussi offrir un repas décent. Une personne affamée ne peut pas bien apprendre », a insisté Me Dorvil.
Cette initiative s’inscrit dans la Stratégie nationale de protection sociale et d’assistance scolaire (PSNAS), qui fixe comme objectif d’offrir un repas chaud à 100 % des écoliers d’ici 2030. Avec le soutien de ses partenaires, le PNCS ambitionne de nourrir plus de 1,5 million d’élèves au cours de l’année académique.
Pour financer cette expansion, un fonds de 1,2 milliard de gourdes sera injecté dans le budget du programme, a précisé le coordonnateur, ajoutant que l’appui du Fonds national de l’éducation (FNE) et d’autres partenaires demeure crucial.
En étendant ses activités au-delà des grandes agglomérations, y compris dans des zones frappées par l’insécurité, le PNCS prend un pari audacieux. Reste à savoir si l’État et ses partenaires sauront relever le défi logistique et sécuritaire afin de garantir la continuité d’un service vital pour des milliers d’écoliers.
Pour Me Dorvil, l’objectif est clair : « Notre mission première est de donner à manger à tous les écoliers haïtiens bénéficiaires du programme. »
