Affaire Stephora Joseph : une caution record et un contrôle total pour les quatre suspects

La Justice dominicaine frappe fort : les quatre personnes poursuivies dans l’affaire du meurtre de Stephora Joseph devront payer une caution exceptionnelle de 50 millions de pesos chacune, porter un bracelet électronique et rester sous surveillance stricte du tribunal. Un ensemble de mesures qui témoigne de la gravité du dossier et de la volonté des autorités d’éviter toute fuite ou obstruction à l’enquête.

Santiago, 8 décembre 2025 –

Le parquet dominicain a ordonné l’arrestation de quatre personnes, accusées de la mort par noyade de Stephora Anne-Mircie Joseph, une fillette de 11 ans, survenue le 14 novembre 2025 lors d’une sortie scolaire du Instituto Leonardo Da Vinci.

Les quatre personnes interpellées sont :

  • Yris del Carmen Reyes Adames — directrice administrative,
  • Gisela González — coordinatrice générale et conseillère de la direction.
  • Francisca Josefina Tavárez Vélez — orientatrice.
  • Vilma Altagracia Vargas Morel — coordinatrice du niveau secondaire.

Le décès de Stephora a été qualifié d’« homicide involontaire », assorti d’accusations d’abandon et de mauvais traitements envers des enfants. Le ministère public sollicite contre chacune des inculpées les mesures suivantes :

  • une caution de 50 millions de pesos dominicains, équivalente à environ 781 660 à 793 650 US$, pour leur libération pendant l’enquête ;
  • l’interdiction de quitter le pays sans autorisation judiciaire ;
  • la pose d’un bracelet électronique pour le suivi de leurs déplacements ;
  • une obligation de comparution régulière devant le tribunal – quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle selon les dispositions du juge.

Le 14 novembre, l’institut avait organisé une excursion à la hacienda Los Caballos, à Gurabo (Santiago), rassemblant 87 élèves. Le nombre d’accompagnants s’élevait à seulement trois adultes, sans mesures de sécurité élémentaires : absence de sauveteurs, de gilets de sauvetage, et sans vérification de la capacité à nager des enfants. Une vidéo en la possession des enquêteurs montre selon le parquet une « négligence extrême » de la part des responsables lors de la supervision des enfants.

Le dossier est désormais entre les mains du parquet, sous la supervision de la procureure générale Yeni Berenice Reynoso, avec l’enquête dirigée par le procureur adjoint Wilson Camacho et la procureure de la section enfance-adolescence, Olga Diná Llaverías. Les autorités ont également demandé une inspection du centre scolaire pour évaluer les protocoles de sécurité, en collaboration avec le ministère de l’Éducation.

Ce drame, qui a suscité l’indignation, met en lumière l’urgence d’instaurer des mesures strictes de protection des élèves lors d’activités scolaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *