L’inaction du gouvernement face à la crise sécuritaire soulève des questions

Port-au-Prince, le 5 mars 2024.-

Dans un contexte marqué par des évasions massives dans les prisons de Port-au-Prince et de Croix-des-Bouquets, ainsi que des attaques répétées contre les antennes de la PNH par des bandits, le Directeur général de la PNH, Frantz Elbé, a récemment adressé un message qui soulève des préoccupations quant à la gestion de la crise sécuritaire.

Malgré la gravité de la situation, le Directeur général a omis de fournir un bilan précis sur les évasions et les attaques, laissant la population dans l’obscurité quant à l’étendue réelle des événements. Les critiques fusent quant à cette communication lacunaire, remettant en question la transparence et la responsabilité du gouvernement.

Dans son discours, Frantz Elbé a choisi de féliciter les policiers pour leur courage et de rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie. Cependant, l’absence de chiffres concrets sur le nombre de victimes laisse le public dans l’incertitude, alimentant ainsi le mécontentement général.

Le délai de plus de quatre jours avant que le Directeur général ne prenne la parole suscite des interrogations quant à la réactivité de l’institution face à la violence croissante. Depuis l’entrée en fonction de Frantz Elbé, plus de 105 policiers ont perdu la vie, et 26 antennes de la PNH ont été livrées aux bandits. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence d’une action gouvernementale efficace.

Pendant ce temps, une lueur d’espoir émane du Kenya, qui se déclare prêt à déployer des troupes dans le cadre d’une force multinationale en Haïti. Le Président Williams Ruto a annoncé cette intention, mais conditionne le départ des troupes au versement d’une première tranche de financement, estimée à plus de 230 millions de dollars.

Cette situation souligne le contraste entre l’inaction du gouvernement haïtien et la volonté affichée par d’autres nations d’intervenir pour stabiliser la situation. Alors que la violence persiste, les citoyens haïtiens s’interrogent sur la capacité et la volonté de leur gouvernement à assurer leur sécurité. La transparence et la responsabilité deviennent plus que jamais des exigences cruciales dans ce contexte critique.

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