Port-au-Prince, le 9 mars 2024.-
Depuis le 29 février 2024, la capitale haïtienne et ses environs sont secoués par une vague de violence sans précédent, alors que les gangs armés continuent de semer le chaos et la terreur. Cette semaine, les attaques ont pris une tournure encore plus sinistre, ciblant des institutions clés de maintien de l’ordre et de gouvernance.
Ce vendredi 08 mars 2024, les forces de sécurité haïtiennes ont été prises pour cible dans plusieurs endroits stratégiques de la capitale, notamment le Commissariat de Port-au-Prince, la base de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO) et la Direction Départementale Ouest de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Des hommes armés jusqu’aux dents ont lancé des attaques coordonnées dans le but apparent de prendre le contrôle du Palais national.
Des affrontements violents et prolongés ont éclaté entre les forces de l’ordre et les membres des groupes armés se réclamant de la coalition « Viv Ansanm ». Ces confrontations ont engendré un bilan tragique, avec des pertes en vies humaines et d’importants dégâts matériels. Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT) a notamment été partiellement ravagé par les flammes, témoignant de l’ampleur de la violence qui a frappé la capitale.
La coalition « Viv Ansanm », dirigée par Jimmy Cherizier, émerge comme une force déstabilisatrice majeure, défiant ouvertement l’autorité du gouvernement en place et réclamant le départ du Premier ministre Haïtien Ariel Henry. Les rues de Port-au-Prince sont le théâtre de scènes de panique, alors que les civils tentent désespérément de fuir les zones de combat pour trouver refuge en sécurité.
Ces événements surviennent dans un contexte politique tendu, alors que des discussions internationales sont en cours pour trouver une solution à la crise politique qui secoue le pays. La possible destitution du Dr Ariel Henry de son poste de Premier ministre est au cœur des débats, mais les récentes violences exacerbent les défis auxquels est confronté le gouvernement haïtien.
En moins d’une semaine, près d’une dizaine de postes de police ont été la proie des flammes, symbolisant la résistance farouche des groupes armés et leur détermination à faire entendre leurs revendications. Alors que la communauté internationale cherche des réponses à cette crise, la population haïtienne est plongée dans un climat d’incertitude et de peur, attendant avec appréhension les prochains développements dans cette situation volatile.