Port-au-Prince, le 19 février 2024.-
Le dossier d’agression du Commissaire du Gouvernement, Charles Édouard Durand, par une patrouille de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO), continue de susciter des réactions vives. Après les protestations d’organisations sociales et les prises de position du syndicat SPNH-17, le Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA) a exprimé son inquiétude dans une note de presse datée du 18 février 2024.
Le SYNAPOHA déplore l’incident survenu dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 février, où des agents de l’UDMO/Nord ont violemment agressé le Commissaire du Gouvernement du Cap-Haitien. Dans une tentative de résolution pacifique, le syndicat propose deux mesures clés. Tout d’abord, une rencontre d’urgence entre les autorités policières et judiciaires afin de discuter des problèmes et de trouver des solutions collaboratives. De plus, le SYNAPOHA préconise la création d’une commission impartiale composée d’inspecteurs généraux de la PNH et de représentants du Ministère de la Justice, provenant de l’extérieur du département du Nord.
Cette proposition reflète la conviction du SYNAPOHA en la nécessité d’une coopération étroite entre la police et la justice pour garantir le bien-être de la population. Le syndicat insiste sur l’importance d’un traitement équitable pour les policiers et appelle à la solidarité nationale, incitant les policiers de tout le pays à rester unis en soutien à leurs confrères impliqués dans l’incident du Cap-Haitien.
Suite à l’agression, des mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre de deux agents, Madsen Jean et Bencarry Janvier, impliqués dans cette affaire. Le Substitut Commissaire du Gouvernement, Jean Bernard Elie, a également émis une interdiction de départ à leur encontre. Ces mesures juridiques soulignent la gravité de l’incident et suggèrent que le dossier pourrait avoir des répercussions significatives sur le fonctionnement de l’appareil judiciaire dans le Nord d’Haïti.
L’affaire continue de faire le remous dans l’actualité haïtienne, mettant en lumière les tensions entre les forces de l’ordre et le système judiciaire. La réponse du SYNAPOHA souligne l’urgence d’une résolution concertée pour restaurer la confiance et assurer le bon fonctionnement des institutions chargées de maintenir l’ordre et de rendre justice.