Croix-des-Bouquets, le 4 mars 2024.-
La commune de Croix-des-Bouquets, en Haïti, vit des heures sombres alors que presque toutes les institutions étatiques se retrouvent sous le contrôle des bandits. Des actes de vandalisme ont frappé la prison civile, le commissariat, le tribunal de paix, et même la Banque Nationale de Crédit. Ces criminels opèrent en toute impunité, laissant les autorités locales impuissantes face à cette montée de violence.
Hier, dimanche, des rues autrefois paisibles ont été transformées en scènes de chaos, avec des cadavres éparpillés à Croix-des-Bouquets, Tabarre et Port-au-Prince. Malheureusement, le bilan de ces événements tragiques demeure incertain, car les autorités peinent à évaluer l’ampleur des dégâts après les évasions dans les prisons civiles de Croix-des-Bouquets et Port-au-Prince, ainsi que les attaques contre les antennes de police.
À Tabarre, dix décès ont été confirmés, tandis qu’à Port-au-Prince, la situation est bien plus grave avec plus de 30 morts dans différents quartiers. Des rues jonchées de cadavres témoignent du désordre qui règne, et l’inaction des autorités, qui ont attendu 24 heures pour déclarer l’état d’urgence et instaurer un couvre-feu, suscite des interrogations.
Dans un contexte déjà difficile, la crise s’intensifie avec l’annulation des vols de Spirit Airlines vers Haïti, rejoignant ainsi JetBlue et American Airlines. Les responsables de la compagnie ont justifié cette décision par des « raisons de sécurité », mais ont choisi de ne pas fournir de détails supplémentaires. Cette nouvelle perturbation aggrave encore la situation pour les habitants et soulève des préoccupations quant à la stabilité du pays.
Les autorités locales lancent un SOS, appelant à des mesures urgentes pour évincer les bandits et restaurer la sécurité dans cette commune meurtrie. La population haïtienne attend désespérément des actions concrètes pour mettre fin à cette spirale de violence qui plonge le pays dans le chaos.