Cap-Haitien, le 4 mars 2024.-
Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, s’est réveillée aujourd’hui sous des tensions palpables dans plusieurs sections communales. Des scènes de protestation ont éclaté, avec l’érection de barricades et des pneus enflammés, bloquant certaines routes stratégiques.
Les zones de Carrefour aéroport sur la route nationale numéro 6, le quartier de Mombin Lataille sur la route nationale numéro 1, et la zone de Barrière Bouteille sont particulièrement touchées par ces manifestations. Curieusement, aucun groupe ou individu n’a revendiqué cette action de protestation, laissant la population locale dans l’incertitude quant aux motivations derrière ces actes.
À l’aéroport du Cap-Haïtien, des membres se réclamant du parti politique « Pitit Desalin » ont exprimé leur opposition au Premier Ministre de facto, Ariel Henry, et à son équipe. Ils demandent au directeur de l’aéroport de refuser l’atterrissage du Premier Ministre et de son équipe. Des rumeurs circulent selon lesquelles Ariel Henry, en voyage au Kenya, pourrait atterrir au Cap-Haïtien en raison des difficultés rencontrées à l’aéroport Toussaint Louverture, sous le contrôle de gangs.
Les conséquences de ces manifestations se font sentir dans tous les secteurs de la vie quotidienne. Les écoles fonctionnent au ralenti, avec des mouvements de panique parmi les parents cherchant à récupérer leurs enfants. Certaines banques commerciales ont ouvert leurs portes plus tard que d’habitude, perturbant les activités financières.
Les compagnies aériennes opérant à l’aéroport du Cap-Haïtien ont été contraintes de suspendre leurs vols pour la journée. La compagnie SPIRIT a annoncé l’annulation de ses vols pendant trois jours, du lundi 4 au mercredi 6 mars, en raison de la situation tendue. De même, la compagnie Sunrise Airways a dû annuler ses vols pour aujourd’hui, invoquant des problèmes de sécurité.
La ville du Cap-Haïtien vit donc une journée agitée, marquée par des protestations d’ampleur et des perturbations significatives dans divers secteurs. Les autorités locales tentent de calmer la situation et de trouver des solutions pour ramener la stabilité dans la région.
