Port-au-Prince, le 12 mars 2024.-
Dans une décision marquante, le conseil présidentiel de 7 membres, formé conformément à l’accord entre les partis politiques et la CARICOM, a exclu les noms de Guy Philippe et Claude Joseph en raison de restrictions strictes émises par l’organisation régionale.
Selon les critères énoncés par la CARICOM, les membres du conseil doivent répondre à quatre restrictions clés, visant à assurer l’intégrité, la crédibilité et la neutralité politique du processus décisionnel.
La première condition exige une réputation irréprochable, stipulant que les membres ne doivent pas avoir été condamnés pour un crime. Cela a directement touché Guy Philippe, récemment libéré après six ans de détention aux États-Unis. Cette condamnation a joué un rôle déterminant dans son exclusion du conseil présidentiel.
La deuxième restriction, visant à garantir l’indépendance et l’impartialité du conseil, interdit la participation de tout membre sous le coup d’une inculpation en cours. Malheureusement, le nom de Claude Joseph figure dans l’ordonnance du juge Walter W. Voltaire, le plaçant dans cette catégorie et le disqualifiant ainsi du processus décisionnel.
Le troisième critère, conçu pour éviter les conflits d’intérêts, stipule que les membres sélectionnés ne doivent pas se présenter aux prochaines élections. Cette mesure vise à assurer la concentration sur les tâches du conseil et à préserver sa neutralité politique.
Enfin, la quatrième restriction souligne l’importance de l’engagement envers la résolution pacifique des conflits, exigeant des membres qu’ils adhèrent à la résolution de l’ONU sur le déploiement de la force multinationale. Cela sert de garantie supplémentaire de leur dévouement envers la paix et la sécurité nationales.
Cette exclusion de deux figures politiques notables souligne l’application rigoureuse des critères par la CARICOM, soulignant l’importance accordée à la crédibilité, à l’intégrité et à la neutralité dans le processus décisionnel crucial du conseil présidentiel.