Trois agents de l’Unité Anti-Gangs tombent sous les balles : Une embuscade meurtrière à Delmas 18**

Delmas, le 10 juin 2024.-

Dans un climat déjà tendu et marqué par la violence, la tragédie a frappé de nouveau ce dimanche 9 juin à Sans Fil, Delmas 18. Trois agents de l’Unité Anti-Gangs (UTAG), Fermetus Emelin (30 ans), Piton Wilkens Jean junior (31 ans) et Clovis Peterson (32 ans), ont été tués dans une embuscade tendue par des hommes armés. Un autre agent a été gravement blessé lors de l’attaque. Le blindé à bord duquel se trouvaient les policiers spécialisés a été incendié, illustrant une fois de plus la brutalité des affrontements qui secouent la capitale haïtienne.

L’information a été confirmée par Lionel Lazarre, porte-parole du Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA), via son compte X (anciennement Twitter). L’annonce a suscité une vague de consternation et d’indignation à travers le pays, déjà éprouvé par une insécurité galopante.

Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) n’a pas tardé à réagir, publiant un communiqué de presse pour exprimer son indignation et condamner cet acte de violence inouï. « Le CPT adresse ses plus vives condoléances aux familles des victimes ainsi qu’à leurs collègues de l’institution policière », peut-on lire dans ce communiqué. Le conseil a également souligné la nécessité d’une réponse ferme et coordonnée face à l’escalade de la violence qui frappe les forces de l’ordre.

Une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux a ajouté à l’horreur de la situation. On y entend la voix du chef de gang connu sous le pseudonyme « Barbecue » exhibant les armes des policiers tués. Ce geste de défiance témoigne de l’audace croissante des gangs armés qui terrorisent les quartiers de Port-au-Prince et de ses environs.

Selon les premières investigations, les policiers ont été pris dans une embuscade soigneusement planifiée par les hommes armés de Bas Delmas. Ces criminels ont délibérément attiré les forces de l’ordre dans un guet-apens, démontrant une nouvelle fois leur organisation et leur détermination à défier l’autorité de l’État.

À seulement deux jours de la fête de la Police Nationale d’Haïti (PNH) prévue pour le 12 juin, cette attaque sanglante soulève des questions pressantes. Les corps des policiers tués resteront-ils à la merci des gangs, ou l’État parviendra-t-il à rétablir l’ordre et la dignité pour ses forces de l’ordre ? La situation reste incertaine, laissant la population haïtienne dans l’attente d’une réponse adéquate des autorités.

La mort de ces trois agents de l’UTAG, en plus de porter un coup dur à leurs familles et à leurs collègues, met en lumière les défis colossaux auxquels fait face la PNH dans sa lutte contre la criminalité. En cette période de commémoration, la douleur et le sentiment d’injustice sont palpables, rappelant l’urgence d’une action décisive pour restaurer la sécurité et la paix en Haïti.

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