Port-au-Prince, le 28 août 2024.-
La Police nationale d’Haïti (PNH) est à nouveau en deuil. Michelle Nathalienne Megine, policière issue de la 28e promotion de l’institution, a été brutalement assassinée ce mercredi matin par des individus armés non identifiés. L’incident s’est produit à Delmas 75, rue Cassagnol prolongée, selon les informations rapportées par le Syndicat national des policiers haïtiens (SYNAPOHA) sur la plateforme X.
Ce nouvel assassinat vient s’ajouter à une longue liste de victimes dans les rangs de la PNH, marquant une escalade inquiétante de la violence dirigée contre les forces de l’ordre. Le SYNAPOHA, qui a partagé les détails de l’attaque, a précisé que la voiture de Michelle Nathalienne Megine a été criblée de 13 balles, un acte qui ne laisse guère de doute quant à l’intention des assaillants.
L’action s’est produite aux environs de 8 heures du matin alors que la victime se rendait à son travail à Delmas 75. Ce nouvel épisode sanglant soulève une fois de plus la question de la sécurité des agents de la PNH dans l’exercice de leurs fonctions, ainsi que des conditions de travail de plus en plus périlleuses pour ces hommes et femmes engagés dans la lutte contre la criminalité galopante.
L’assassinat de Michelle Nathalienne Megine, une policière jeune et prometteuse, vient rappeler la triste réalité de l’insécurité qui gangrène le pays. Le SYNAPOHA a réagi avec indignation, appelant les autorités compétentes à prendre des mesures urgentes pour protéger les policiers et garantir la sécurité dans les zones où ces crimes sont perpétrés.
La population haïtienne, choquée par cette énième perte dans les rangs de la PNH, attend des actions concrètes de la part du gouvernement pour endiguer cette violence endémique. Les funérailles de Michelle Nathalienne Megine, dont la date reste à déterminer, seront sans doute l’occasion pour ses collègues de lui rendre un dernier hommage et de dénoncer, une fois de plus, la situation intenable à laquelle ils sont confrontés quotidiennement.
La PNH, en deuil, devra cependant continuer sa mission, malgré le lourd tribut payé par ses agents, dans un contexte où l’insécurité semble avoir pris le dessus sur l’ordre public.
