Trois Conseillers-Présidents Auditionnés par l’ULCC dans une Affaire de Corruption

Port-au-Prince, le 27 août 2024.-

Ce mardi, trois figures de proue du Conseil Présidentiel de Transition ont été entendues par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, tous Conseillers-Présidents, ont comparu dans les locaux de l’organisme anti-corruption pour répondre aux questions des enquêteurs sur une affaire qui secoue les sphères politiques haïtiennes.

L’ULCC mène une enquête approfondie sur des allégations graves. Selon des sources, il est reproché à ces trois membres du Conseil d’avoir réclamé une somme de 100 millions de gourdes à Raoul Pierre Louis, alors président du Conseil d’Administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), en échange de son maintien à ce poste. Une accusation qui, si elle s’avère fondée, pourrait avoir des conséquences judiciaires sévères pour les accusés.

Louis Gérald Gilles, comme ses collègues Vertilaire et Augustin, a passé plusieurs heures devant les enquêteurs, répondant minutieusement aux interrogations. Notons que ces séances d’audition, bien que cruciales, n’ont pas été précédées d’une convocation formelle de l’ULCC. Emmanuel Vertilaire avait organisé sa descente aux locaux de l’ULCC, souhaitant être entendu. Quant à Smith Augustin, il s’est présenté de son propre chef, volontairement, pour collaborer avec les autorités. Louis Gérald Gilles, quant à lui, les a rejoints au cours de la journée sans y avoir été invité, témoignant de sa volonté de clarifier la situation.

Cette démarche des Conseillers-Présidents traduit leur engagement à faire toute la lumière sur cette affaire et à montrer leur respect envers les institutions judiciaires du pays. Leur présence volontaire devant l’ULCC peut être interprétée comme un signe de leur volonté de transparence et de leur soumission à l’État de droit, réaffirmant ainsi le principe selon lequel nul n’est au-dessus de la loi.

Cependant, l’ancien président du Conseil d’Administration de la BNC, Raoul Pierre Louis, est actuellement réfugié aux États-Unis, soulevant des questions sur les suites judiciaires de cette affaire. Si ces allégations se révèlent être des accusations infondées, la justice haïtienne pourrait voir en Raoul Pierre-Louis un coupable de diffamation, ce qui exigerait son retour pour répondre aux accusations.

Cette affaire, qui pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique haïtienne, reste à suivre de près.

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