Port-au-Prince, le 29 août 2024.-
Une déclaration fracassante a secoué le paysage politique haïtien lors de l’émission Le Point sur Radio-Télé Métropole. L’ancien sénateur Simon Dieuseul Deras, connu pour son franc-parler, a jeté un pavé dans la mare en révélant que le Premier Ministre Garry Conille est en train de préparer le lancement de son propre parti politique, qu’il a baptisé « Renaissance ». Cette nouvelle, inattendue pour beaucoup, a suscité un mélange de surprise et d’inquiétude au sein de l’opinion publique.
Les mots de Simon Dieuseul Deras n’ont laissé personne indifférent. « Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) est en train de signer son acte de décès en cherchant à se débarrasser des trois Conseillers-Présidents accusés par l’ancien président de la Banque Nationale de Crédit (BNC) », a-t-il averti. Pour lui, cette manœuvre politique risque d’entraîner la chute du CPT, et les conséquences pourraient être désastreuses. « Tel qui rit aujourd’hui, demain pleurera », a-t-il ajouté en citant un vieux proverbe, mettant en garde contre le danger imminent que représente cette décision.
Derrière cette alerte se cache une accusation encore plus troublante : celle que Garry Conille, tout en dirigeant le gouvernement de transition, serait en train de poser les jalons d’une future campagne électorale sous la bannière de son propre parti politique, « Renaissance ». Cette révélation soulève de nombreuses questions quant aux intentions réelles du Premier Ministre et à l’avenir du processus de transition en Haïti.
La création d’un nouveau parti politique par une figure aussi centrale du gouvernement de transition pourrait changer la donne, en particulier dans un contexte aussi fragile que celui d’Haïti. Pour certains observateurs, cette démarche pourrait être perçue comme une tentative de monopoliser le pouvoir à travers des élections organisées dans des conditions contestées. Pour d’autres, elle pourrait refléter une volonté de renouveler la classe politique haïtienne, en rupture avec les pratiques du passé.
Le public attend désormais avec impatience une réaction officielle de Garry Conille et du CPT, tandis que les spéculations vont bon train. Les semaines à venir s’annoncent décisives pour l’avenir politique du pays, avec une tension palpable qui monte à mesure que cette affaire se développe.