Cap-Haïtien, le 27 octobre 2024.-
L’Union des Journalistes du Nord d’Haïti (UJNH) s’insurge contre de nouvelles menaces proférées à l’encontre de plusieurs journalistes haïtiens, soulignant une fois de plus la vulnérabilité des professionnels de l’information en Haïti face à un contexte de violence et d’instabilité. Dans une note publiée ce samedi, l’UJNH a dénoncé avec vigueur les intimidations ciblant Johnny Ferdinand, Guerrier Dieuseul, Luckner Désir et Esaïe César, des journalistes qui, malgré les risques, demeurent engagés à servir la population haïtienne.
L’UJNH condamne fermement les intimidations orchestrées par des chefs de gangs et appelle les autorités à garantir la sécurité des journalistes menacés. « La liberté de la presse est un pilier essentiel de notre démocratie et du droit à l’information de chaque citoyen haïtien. Attaquer cette liberté, c’est s’en prendre aux fondements mêmes de notre société », peut-on lire dans la déclaration de l’UJNH.
En soulignant le rôle crucial de la presse en tant que contre-pouvoir et source d’information pour les citoyens, l’UJNH rappelle l’importance de protéger les journalistes face aux pressions qui menacent leur travail. La note émise par l’organisation appelle les autorités à « prendre des mesures immédiates pour traduire en justice les auteurs de ces menaces » et réitère son soutien inconditionnel aux journalistes en danger.
Ce nouvel appel de l’UJNH souligne également l’urgence d’une mobilisation nationale et internationale pour garantir la sécurité des travailleurs de l’information en Haïti. L’Union exhorte ainsi les organisations de défense des droits de l’homme et de la liberté de la presse, tant au niveau national qu’international, à se joindre à leur combat pour dénoncer ces atteintes et à renforcer leur vigilance afin de prévenir de futures agressions.
Hervé Délima, Secrétaire général de l’UJNH, conclut en rappelant que « la protection des journalistes est non seulement un devoir de l’État, mais aussi un engagement crucial pour la préservation de la démocratie ».