Petite Rivière de l’Artibonite, 11 décembre 2024.-
La région de l’Artibonite continue de sombrer dans l’insécurité et la violence. Dans la nuit du 10 au 11 novembre 2024, le gang « Grand Grif » a perpétré un massacre atroce, exécutant froidement au moins neuf personnes à Petite Rivière de l’Artibonite, parmi lesquelles plusieurs adolescents.
Les habitants, horrifiés, se réveillent une fois de plus face à des actes de barbarie qui traduisent l’effondrement de la sécurité dans cette zone stratégique. Des vidéos glaçantes, devenues virales sur les réseaux sociaux, témoignent de l’ampleur de l’horreur : des cadavres, certains mutilés, jonchent le fleuve de l’Artibonite, symbole de vie et de subsistance pour la région, désormais transformé en un lieu macabre.
Le gang « Grand Grif », connu pour sa brutalité, a une fois de plus frappé sans pitié, ciblant indistinctement adultes et jeunes. Selon des sources locales, certaines victimes auraient été capturées avant d’être exécutées sommairement, signe d’une volonté manifeste d’instaurer la terreur au sein de la communauté.
Des témoins rapportent que les bandits étaient lourdement armés et agissaient en toute impunité, profitant de l’absence totale des forces de l’ordre dans cette zone. « Ils tuent sans remords, comme si nos vies ne comptaient pas. Nous sommes abandonnés », confie un habitant, encore sous le choc.
Depuis plusieurs années, l’Artibonite, grenier agricole d’Haïti, est devenue le théâtre d’affrontements entre gangs, privant les habitants de toute paix. Les bandes armées y imposent leur loi, pillant les ressources, violant et tuant sans retenue. Malgré les promesses répétées des autorités haïtiennes et des partenaires internationaux, la région reste livrée à elle-même.
Ce dernier massacre relance le débat sur l’urgence d’une intervention concrète pour endiguer l’insécurité en Haïti. La population demande des actions immédiates pour démanteler ces groupes armés qui paralysent non seulement l’Artibonite, mais également de nombreuses autres régions du pays.
Face à cette tragédie, des voix s’élèvent pour réclamer justice et mettre fin à l’impunité des auteurs de ces crimes. Les familles des victimes, plongées dans le deuil, attendent des réponses. « Combien de vies faudra-t-il encore perdre pour que l’État agisse ? » s’interroge une mère, dévastée après avoir perdu son fils adolescent.
La communauté internationale, souvent critiquée pour son inertie, est également appelée à intervenir pour aider à restaurer l’ordre et la sécurité. Sans une action urgente et concertée, l’Artibonite risque de s’enfoncer davantage dans un chaos meurtrier, abandonnant des milliers de vies à la merci de la violence des gangs.
Radio Tropikal continuera de suivre cette affaire et de donner la parole à ceux qui, malgré la peur et la douleur, refusent de céder face à la barbarie. La quête de justice pour les victimes et leurs familles demeure une priorité absolue.