Lascahobas, le 31 décembre 2024.-
Lascahobas a été le théâtre d’une vive tension le dimanche 29 décembre, où des affrontements violents ont opposé des agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) à des policiers du commissariat local. Ces altercations, dont l’origine remonte à une intervention musclée des agents de la BSAP, ont fait quatre blessés par balles, incluant un journaliste. Dans un climat de révolte généralisée, deux véhicules appartenant à la BSAP ont été incendiés et le bâtiment où résidaient les agents vandalisé par des membres de la population en colère.
Tout a commencé lorsqu’un agent de Polifront, une unité de surveillance des frontières, a été sévèrement battu par des membres de la BSAP après avoir refusé d’obtempérer à leurs ordres. Ces derniers avaient pris sur eux de réguler la circulation dans la commune, une mission pourtant éloignée de leur mandat initial, qui consiste à assurer la sécurité des aires protégées.
Le comportement jugé abusif des agents de la BSAP a été perçu comme une provocation par la police locale et la population. Ce conflit a rapidement dégénéré, donnant lieu à des échanges de tirs entre les deux forces de l’ordre, blessant notamment un journaliste qui couvrait la scène.
L’intervention musclée de la BSAP et les blessures infligées au policier de Polifront ont provoqué une vague d’indignation au sein de la population de Lascahobas. Des habitants furieux ont attaqué le bâtiment où logeaient les agents de la BSAP, le vandalisant avant que ces derniers ne fuient la commune pour éviter un lynchage.
Dans un geste de révolte supplémentaire, deux véhicules utilisés par la BSAP ont été incendiés. Les agents, désormais persona non grata, ont quitté précipitamment la zone, abandonnant leurs postes dans un climat de défiance et de mépris généralisé.
Face à cette situation explosive, les autorités locales et nationales n’ont pas encore officiellement réagi. Cependant, des voix s’élèvent pour dénoncer l’usage excessif de la force par la BSAP et exiger des explications sur leur déploiement à Lascahobas.
Les organisations de défense des droits humains, pour leur part, condamnent les violences perpétrées contre les journalistes et appellent à une enquête indépendante pour établir les responsabilités.
Alors que la commune tente de reprendre son souffle, cet incident met en lumière les défaillances dans la coordination des forces de sécurité et la méfiance croissante entre les institutions et la population. Les habitants de Lascahobas, traumatisés par cette flambée de violence, attendent des mesures concrètes pour restaurer la confiance et éviter que de tels événements ne se reproduisent.
Lascahobas reste en proie à une tension palpable, symbole d’un malaise plus large affectant les structures sécuritaires et administratives du pays.