Donald Trump reprend les rênes des États-Unis : un retour sous le signe de la revanche

Washington, le 22 janvier 2025.-

Lundi 20 janvier à midi, sous un ciel glacial de Washington, les coups de canon ont marqué le retour au pouvoir de Donald Trump. Devenu le 47ᵉ président des États-Unis après avoir été le 45ᵉ, l’ancien magnat de l’immobilier, désormais âgé de 78 ans, a prêté serment sous les dorures et le marbre de la rotonde du Capitole. Son ton grave et sa posture déterminée ont donné le ton de ce nouveau mandat, placé sous le signe de la revanche et d’une ambition renouvelée. « L’âge d’or de l’Amérique commence maintenant », a-t-il proclamé, fidèle à son style flamboyant et à sa vision nationaliste.

En raison des températures polaires qui frappaient la capitale, la cérémonie s’est tenue à l’intérieur du Capitole, un choix qui n’a fait qu’amplifier la solennité du moment. Toutefois, un geste n’est pas passé inaperçu : Donald Trump a refusé de poser la main sur les deux bibles tenues par son épouse, Melania. Une décision qui a suscité des interrogations, d’autant plus surprenante que l’homme d’affaires a récemment commercialisé sa propre version du livre sacré, imprimée en Chine.

Cette journée d’investiture s’est déroulée dans une atmosphère pesante, marquée par la mémoire encore vive de l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Ce lundi, un nouvel acte de réconciliation controversé s’est joué : la grâce présidentielle accordée à plusieurs émeutiers impliqués dans l’attaque. Pour Donald Trump, cette mesure constitue une rectification des « injustices » passées et s’inscrit dans une volonté affichée de réécriture de l’histoire.

Si les transitions présidentielles sont généralement l’occasion d’un passage de témoin empreint de solennité et de courtoisie, celle-ci s’est révélée plus tendue que jamais. Le camp sortant de Joe Biden affichait une tristesse mêlée de résignation, tandis que les partisans de Donald Trump célébraient bruyamment leur triomphe, notamment sur les réseaux sociaux et les chaînes conservatrices, en pleine euphorie. Sur les autres médias, le ton était plus mesuré, oscillant entre satisfaction prudente face au respect du processus démocratique et crainte des incertitudes à venir.

Les experts s’accordent à dire que cette investiture est l’une des plus clivantes de l’histoire contemporaine des États-Unis. Derrière les sourires figés et les toasts échangés dans les salons feutrés de Washington, la fracture politique semble plus béante que jamais. L’opposition démocrate, qui redoute un durcissement du ton et une polarisation accrue du pays, s’interroge déjà sur les contours de cette nouvelle ère.

Ce retour inattendu de Donald Trump à la Maison-Blanche soulève de nombreuses questions. Si son discours inaugural n’a pas brillé par son ardeur, il n’en demeure pas moins porteur de messages forts : protectionnisme économique, fermeté migratoire et volonté de restaurer une puissance américaine décomplexée sur la scène internationale.

Dans les jours à venir, le monde entier observera avec attention les premières décisions du président Trump. Sa capacité à rassembler une nation profondément divisée reste incertaine, et les défis économiques, sociaux et géopolitiques qui l’attendent sont immenses.

Une chose est sûre : l’Amérique vient d’entrer dans une nouvelle ère, guidée par un homme aussi imprévisible que fidèle à lui-même.

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