Port-au-Prince, 6 février 2024.–
Dans un climat marqué par une insécurité croissante, Haïti accueille aujourd’hui un nouveau renfort militaire et policier destiné à appuyer la lutte contre les gangs armés. Trois hélicoptères de l’armée salvadorienne ont atterri sur le sol haïtien, transportés par un avion ukrainien, tandis qu’un contingent de 200 policiers kenyans est également arrivé dans la capitale.
Ces trois hélicoptères viennent renforcer les capacités des forces de sécurité haïtiennes, qui peinent à contenir la montée en puissance des groupes criminels. Largement soutenue par la communauté internationale, cette initiative vise à améliorer les interventions sur le terrain et à restaurer une certaine stabilité dans les zones les plus affectées par la violence.
Ce déploiement s’inscrit dans le cadre de la Mission de Soutien à la Sécurité en Haïti (MSSMHaiti), un projet international piloté par le Kenya avec l’appui de plusieurs pays partenaires. À la tête de cette mission, le Commandant Godfrey Otunge supervise le déploiement des troupes et leur intégration dans le dispositif de sécurité existant.
L’arrivée des 200 policiers kenyans marque une étape cruciale dans l’application des accords de coopération entre Haïti et la force multinationale. Selon les autorités, ces agents seront déployés au centre-ville de Port-au-Prince, où ils établiront leur base stratégique pour coordonner leurs opérations.
Leur arrivée a été saluée par plusieurs hauts responsables haïtiens, parmi lesquels Leslie Voltaire, Président du Conseil Présidentiel de Transition, Alix Didier Fils Aimé, Premier Ministre, et Rameau Normil, Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Ces derniers ont exprimé leur espoir que ce renfort contribuera à rétablir un climat de sécurité propice à la reprise des activités économiques et sociales.
La mission kenyane, combinée à l’appui logistique offert par les hélicoptères salvadoriens, représente l’un des efforts les plus significatifs entrepris jusqu’à présent pour contrer l’emprise des gangs sur une grande partie du territoire haïtien. Toutefois, des interrogations subsistent quant à l’efficacité réelle de cette intervention face à des groupes criminels bien organisés et lourdement armés.
Alors que la population attend des résultats concrets, l’installation de cette base au centre-ville de Port-au-Prince sera un test décisif pour les autorités haïtiennes et leurs partenaires internationaux. Les semaines à venir permettront de mesurer l’impact de ce déploiement sur la dynamique sécuritaire du pays.
En attendant, l’arrivée des hélicoptères et des policiers kenyans apporte un nouvel espoir dans un contexte où la restauration de l’ordre public est devenue une priorité absolue pour la survie de l’État haïtien.
