Haïti : Plus de 60 000 déplacés en un mois à cause des violences des gangs, un record selon l’OIM

Port-au-Prince, 19 mars 2025.-

La crise sécuritaire en Haïti atteint un nouveau seuil critique. Selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 60 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile en l’espace d’un mois en raison de la montée en puissance des violences perpétrées par des gangs armés. Ce chiffre, inédit, témoigne de l’ampleur du drame humanitaire qui frappe le pays.

Les quartiers les plus touchés sont Delmas, Carrefour-Feuilles, Martissant, Fort National, Pétion-Ville et Tabarre, où les exactions des groupes criminels se sont intensifiées, semant la terreur parmi les habitants. Face à cette insécurité galopante, une grande partie des déplacés a trouvé refuge dans 48 sites d’hébergement, dont 12 récemment ouverts pour faire face à l’afflux massif de victimes. D’autres, en quête d’un abri temporaire, ont rejoint des familles déjà confrontées à des conditions de vie précaires.

Grégoire Goodstein, chef de mission de l’OIM en Haïti, a exprimé son inquiétude face à l’ampleur de cette crise humanitaire qui ne cesse de s’aggraver. « La situation est alarmante. Les besoins des déplacés augmentent considérablement, et les capacités d’accueil sont dépassées », a-t-il souligné, appelant à une réponse humanitaire urgente pour soulager les populations affectées.

Alors que la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, les Haïtiens, eux, font face à une détresse quotidienne, entre insécurité chronique et manque de ressources pour survivre. La réponse des autorités et des organisations humanitaires sera déterminante pour éviter une catastrophe encore plus profonde.

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