Cap-Haitien, le 29 février 2024.-
Ce jeudi matin, l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) Nord de la Police Nationale d’Haïti (PNH) a pris une mesure radicale en annonçant un arrêt de travail. Cette décision fait suite à l’implication de deux de ses membres, Madsen Jean et Bencarry Janvier, dans l’incident de bastonnade du Commissaire du Gouvernement Charles Édouard Durand survenu dans la nuit du 13 au 14 février à la rue 24 B, à Cap-Haitien.
L’annonce de l’arrêt de travail a été faite de manière inhabituelle, à travers une pancarte érigée dans une rue de Cap-Haitien, illustrant ainsi le mécontentement de l’UDMO Nord face à la situation. La principale revendication de cette mobilisation était la libération immédiate des deux policiers, actuellement en isolement à l’Inspection générale à Cap-Haïtien.
Cependant, la rapidité avec laquelle les autorités ont réagi a soulevé des questions. Quelques heures seulement après l’annonce de l’arrêt de travail, les deux policiers incriminés ont été libérés, jetant ainsi une ombre sur le processus judiciaire en cours. Cette libération précipitée a suscité des critiques quant à l’équité de la justice et à la pression éventuelle exercée sur le système judiciaire.
La question centrale demeure : pourquoi une libération aussi rapide, et quel impact cela pourrait-il avoir sur l’enquête en cours ? Les citoyens et les observateurs attentifs s’interrogent sur la transparence de cette affaire, craignant que des influences externes puissent entraver la vérité.
La tension persiste dans la ville de Cap-Haitien, alimentée par ces développements inattendus. L’affaire Durand-UDMO Nord devient un dossier à suivre de près, mettant en lumière les défis auxquels est confrontée la justice haïtienne et soulevant des préoccupations quant à l’indépendance du système judiciaire dans des affaires sensibles impliquant des forces de l’ordre.
Alors que la population locale attend des réponses claires, cette affaire souligne l’importance cruciale de garantir la transparence, l’équité et l’indépendance du processus judiciaire pour maintenir la confiance du public dans les institutions chargées de rendre la justice.