Port-au-Prince, le 29 février 2024.-
Une atmosphère tendue et chaotique s’est installée dans la capitale haïtienne alors que tous les vols prévus pour ce jeudi ont été brusquement annulés suite à des attaques armées ayant touché l’aéroport international Toussaint Louverture et l’aérogare Guy Malary. Cette décision radicale vise à assurer la sécurité des employés, impactés par des projectiles qui ont laissé des traces dans les avions, les chaises et les vitres de l’aéroport.
La situation ne se limite pas à l’aéroport, car des rafales d’armes automatiques retentissent dans plusieurs zones de Port-au-Prince, plongeant la ville dans un état de panique généralisé. L’hôpital général, déjà débordé, accueille une vingtaine de blessés, tandis qu’un policier est rapporté blessé près de la compagnie Comme Il Faut, à proximité de l’aéroport. Les rues de la capitale sont le théâtre de violences inouïes en ce dernier jour de février.
Le palais national, centre névralgique du pouvoir, n’a pas été épargné par cette vague de violence. Des attaques armées perpétrées par les membres des gangs « G9 » et « Gpèp » ont causé d’importants dégâts matériels dans plusieurs bureaux. Selon une source fiable, les vitres du bureau de l’ancien président Jovenel Moïse ont été brisées, symbolisant une attaque ciblée.
Notre rédaction a appris que les employés civils du palais national ont été évacués en urgence, bénéficiant d’une escorte de sécurité renforcée. La situation demeure extrêmement volatile, et les autorités tentent de rétablir l’ordre dans la capitale haïtienne. La population, plongée dans l’incertitude, exprime son inquiétude face à cette journée noire qui restera gravée dans les mémoires.