Port-au-Prince, le 7 octobre 2024.-
Dans un tournant inattendu, le Collectif des Partis Politiques du 30 Janvier a exigé le retrait immédiat de son représentant, Edgar Leblanc Fils, du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Cette demande survient à la suite de la signature par une majorité des conseillers d’une résolution visant à modifier la présidence tournante du Conseil.
Dans un communiqué rendu public ce lundi, le Collectif s’est dit « stupéfait » d’apprendre que, malgré la publication d’un rapport accablant de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), le Conseil Présidentiel a procédé à une cérémonie de passation de pouvoir basée sur cette résolution. Le Collectif critique vivement le fait que cette décision ait été prise alors que plusieurs conseillers signataires sont épinglés dans l’enquête liée à la Banque Nationale de Crédit (BNC).
La résolution, votée le vendredi 4 octobre dernier, écarte du processus les conseillers incriminés et désigne Leslie Voltaire à la présidence du CPT. Ce dernier aura la tâche complexe de conduire l’instance dans la recherche de solutions à la crise multidimensionnelle qui frappe actuellement le pays.
Cependant, Edgar Leblanc Fils, le président sortant du CPT, a refusé de signer cette résolution, marquant ainsi son désaccord avec le processus engagé. Ce geste a suscité des tensions au sein du Collectif, qui considère cette posture comme un frein à ses objectifs politiques et à la transparence nécessaire pour restaurer la confiance du public.
Le Conseil Présidentiel de Transition, institué pour apaiser les tensions et stabiliser le pays en crise, se retrouve à nouveau au cœur de controverses internes. La décision du Collectif des Partis Politiques du 30 Janvier pourrait renforcer la pression sur Edgar Leblanc Fils pour se retirer, exacerbant les divisions au sein du Conseil.
L’opinion publique attend désormais de voir si Edgar Leblanc Fils se conformera à la demande de son groupe ou s’il continuera à résister face aux pressions croissantes, mettant potentiellement en péril l’équilibre déjà fragile du CPT.