Quand l’insécurité touche aux membres de la communauté internationale présents en Haïti

Port-au-Prince, 24 octobre 2024.-

La situation sécuritaire en Haïti continue de se détériorer, marquée par une montée en force des attaques armées qui frappent les institutions internationales, le personnel diplomatique, et la population haïtienne. Les récents événements révèlent une intensification des affrontements entre les gangs et les forces de l’ordre, alors que le gouvernement dirigé par le Premier ministre Garry Conille est de plus en plus critiqué pour son incapacité à gérer cette crise.

Ce jeudi, un événement d’une rare gravité s’est produit dans le quartier de Grand-Ravine, où des membres d’un gang ont ouvert le feu sur un hélicoptère de l’Organisation des Nations Unies, transportant trois membres d’équipage et quinze passagers. Selon le Miami Herald, plusieurs projectiles ont atteint l’appareil, obligeant le pilote à procéder à un atterrissage d’urgence. Bien que l’incident n’ait pas fait de victimes, il souligne la menace grandissante pesant sur les opérations humanitaires. Cet hélicoptère, appartenant au Programme Alimentaire Mondial (PAM), effectuait une mission de transport lorsque l’attaque a eu lieu.

Dans un autre épisode préoccupant, l’ambassade des États-Unis à Port-au-Prince a annoncé qu’elle envisage l’évacuation de certains membres de son personnel diplomatique. Cette mesure survient après des attaques armées survenues lundi, au cours desquelles des individus armés ont tiré sur deux véhicules blindés de l’ambassade dans le quartier de Tabarre. Fort heureusement, aucun blessé n’a été signalé.

Pendant ce temps, les affrontements se poursuivent dans divers quartiers, notamment à Solino, où les bandits semblent défier les forces de l’ordre pour s’assurer le contrôle de cette zone stratégique de Port-au-Prince. Cette lutte de pouvoir entre les groupes armés et les autorités laisse présager une intensification des tensions, qui fragilise davantage le pays.

La communauté internationale, déjà interpellée par ces incidents visant ses propres institutions, pourrait réagir pour soutenir une population prise en étau par cette crise sécuritaire.

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