Baltasar Ebang Engonga lourdement sanctionné pour détournement de fonds publics en Guinée équatoriale

Bioko, Guinée équatoriale, 28 août 2025 —

La justice équato-guinéenne a tranché. Le tribunal provincial de Bioko a condamné Baltasar Ebang Engonga, ancien directeur de l’Agence nationale d’enquêtes financières (ANIF), à huit ans de prison ferme assortis d’une amende de 125,4 millions de francs CFA pour détournement de fonds publics.

Selon les conclusions du tribunal, l’ex-haut fonctionnaire aurait utilisé des ressources de l’État pour financer des voyages à caractère strictement personnel, un comportement qualifié de « violation grave des règles éthiques » et de dévoiement des missions administratives qui lui incombaient.

Cette condamnation survient après une série de polémiques ayant déjà éclaboussé l’image d’Ebang Engonga. En novembre 2024, des vidéos privées, diffusées sur les réseaux sociaux, l’avaient montré dans des situations intimes avec plusieurs partenaires féminines. Bien que ces fuites relèvent du domaine privé, elles avaient alimenté un vaste débat public sur la moralité et l’intégrité des responsables politiques du pays.

Au-delà du cas individuel, cette affaire illustre une volonté manifeste des autorités judiciaires d’adresser un signal fort contre l’impunité et les abus de pouvoir. Elle met également en lumière les fragilités persistantes dans la gouvernance publique équato-guinéenne et la nécessité pressante d’instaurer davantage de transparence dans la gestion des ressources nationales.

En Guinée équatoriale, où la corruption et la concentration des richesses suscitent régulièrement critiques et mécontentement, le verdict contre Baltasar Ebang Engonga pourrait marquer un précédent dans la lutte contre la dilapidation des fonds publics.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *