Plusieurs organisations étaient réunies au centre Rémy Nainsouta, ce mardi 21 novembre. Associations, partis politiques, pour évoquer la crise haïtienne. Tous ont appelé à une grande mobilisation contre l’oppression et la corruption qui gangrènent le pays.
En octobre dernier, la représentante de l’ONU en Haïti, Maria Isabel Salvador, indiquait que la situation dans le pays, gangréné par la violence des gangs, s’était encore détériorée ces derniers mois, avec le nombre de crimes graves atteignant de « nouveaux records ».
Des gangs violents contrôlent 80% de la capitale et des régions entières du pays. Les Nations Unies ont averti qu’il y avait une augmentation des meurtres, enlèvements, viols et attaques aveugles dans plusieurs zones considérées auparavant comme sûres.
Une situation intenable pour la population… Plus de 40 000 personnes ont été forcées de quitter leurs foyers depuis la mi-août en raison des violences en Haïti, selon le Programme alimentaire mondial (PAM), une agence onusienne basée à Rome.
Trop, c’est trop pour les Haïtiens de Guadeloupe. Aux côtés d’organisations guadeloupéennes, ils ont souhaité crier leur désolation. Le climat est tel que la jeunesse haïtienne quitte le pays, ce que regrette Johnny Désir, président de l’association Tèt kolé.
Solidaires, les organisations guadeloupéennes se mobilisent également pour dire stop à cette violence. Avec un objectif : sortir l’information pour qu’elle puisse traverser les frontières.
Au-delà des violences et catastrophes climatiques, s’ajoutent une crise économique et sociale et une absence d’État qui provoquent pauvreté et dénutrition. Et les membres des organisations se sentent concernés.
Un meeting d’information et de soutien est d’ores et déjà prévu le 24 novembre, à la salle Georges Tarer, à Pointe-à-Pitre.