La Première Eglise Baptiste de Port-au-Prince victime de l’insécurité grandissante

Port-au-Prince, le 8 avril 2024.-

Dans un nouvel acte de violence perpétré par des individus armés, la Première Eglise Baptiste de Port-au-Prince a été pillée, la semaine dernière, suscitant émoi et indignation au sein de la communauté religieuse et de la population en général.

Depuis plusieurs semaines, les groupes armés étendent leur emprise sur l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, multipliant les attaques contre des institutions tant publiques que privées, sans craindre les conséquences de leurs actes. C’est dans ce climat d’insécurité croissante que la Première Eglise Baptiste de Port-au-Prince est devenue la dernière cible en date de ces malfrats sans foi ni loi.

Dans un communiqué émis par le Pastorat de l’église, l’ampleur du pillage est dévoilée avec tristesse. « C’est avec émoi, tristesse et révolte que le Pastorat vous informe que les attaques directes des bandes armées contre l’Eglise depuis le dimanche 24 Mars se poursuivaient et aboutissaient cette semaine au pillage du temple », peut-on lire dans la note.

La Première Eglise Baptiste, un lieu de culte chargé d’histoire, ayant traversé les époques depuis sa fondation il y a 188 ans, a été dépouillée de ses équipements essentiels. Sonorisation, projection, informatique, ventilation, musique, électronique, rien n’a été épargné par les assaillants dépourvus de tout scrupule.

Face à cette situation déplorable, le Pastorat se résigne à placer sa confiance en la justice divine, invitant les fidèles à se rapprocher de l’Église Évangélique la plus proche de leur lieu de refuge, dans la mesure du possible. De plus, afin de maintenir le lien spirituel malgré les circonstances difficiles, les cultes seront diffusés sur les ondes et en ligne, offrant une lueur d’espoir dans l’obscurité qui enveloppe actuellement la communauté religieuse.

Ce nouveau cas de violence contre un lieu de culte soulève de sérieuses préoccupations quant à la sécurité des institutions religieuses et de la population en général à Port-au-Prince. Alors que les autorités peinent à contenir la montée en puissance de ces groupes armés, la nécessité de mesures concrètes pour assurer la protection des citoyens et de leurs biens devient de plus en plus pressante. En attendant, la Première Eglise Baptiste de Port-au-Prince pansera ses plaies et continuera de braver l’adversité, déterminée à rester un pilier de foi et d’espoir pour la communauté haïtienne.

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