Port-au-Prince, le 26 avril 2024.-
Mercredi dernier, le paysage politique haïtien a connu un nouveau rebondissement avec la démission du Premier Ministre Ariel Henry. Cette annonce, communiquée dans une lettre adressée aux membres du Conseil des Ministres, a marqué la fin d’une ère pour Henry, qui avait pris ses fonctions après l’assassinat tragique de son prédécesseur, Jovenel Moïse.
Dans la foulée de cette démission, un arrêté publié le même jour a officialisé la nomination de Michel Patrick Boisvert en tant que Premier Ministre intérimaire. Cette décision vise à assurer la continuité du gouvernement en attendant la nomination d’un nouveau cabinet.
L’annonce de la démission d’Ariel Henry n’a pas suscité de grandes secousses au sein de la population haïtienne. En effet, depuis un certain temps déjà, le nom d’Ariel Henry était souvent prononcé au passé, témoignant d’un désenchantement croissant à son égard. Les espoirs suscités par sa prise de fonction après l’assassinat de Moïse se sont rapidement estompés, laissant place à des critiques croissantes quant à sa capacité à diriger efficacement le pays.
La nomination de Michel Patrick Boisvert en tant que Premier Ministre intérimaire soulève également des interrogations quant à la stabilité politique et à la direction future du pays. Boisvert, ancien ministre de l’Économie et des Finances, est confronté à la tâche délicate de maintenir l’ordre et la gouvernance dans un contexte de crise politique et économique persistante.
Cette transition politique intervient dans un contexte de profonde instabilité en Haïti, marqué par des manifestations régulières, une violence endémique et une crise humanitaire croissante. Alors que le pays cherche désespérément une voie vers la stabilité et le progrès, la démission d’Ariel Henry et la nomination de Michel Patrick Boisvert ne sont que les derniers développements d’une saga politique tumultueuse qui semble loin de toucher à sa fin.
