Saint-Domingue, le 16 août 2024.-
Ce 16 août marque un tournant décisif pour la République dominicaine. Luis Abinader, réélu à la tête du pays, a prêté serment pour un second mandat de quatre ans, promettant de renforcer la démocratie et de lutter sans relâche contre la corruption. Cette date, hautement symbolique, coïncide avec les célébrations des 161 ans de la Restauration de la République, une double signification qui résonne profondément avec les promesses du président.
Lors de son discours d’investiture, Abinader a exprimé sa profonde gratitude envers le peuple dominicain pour cette nouvelle marque de confiance. En rendant hommage aux héros de la Restauration tels que Gregorio Luperón et Santiago Rodríguez, il a rappelé à ses concitoyens que la liberté est un trésor qui se mérite et se défend à chaque génération. « La liberté n’est pas gratuite et chaque génération doit la défendre », a-t-il déclaré avec conviction, fixant ainsi le cap de son nouveau mandat.
Abinader, conscient des défis auxquels le pays est confronté, a réitéré son engagement à faire de la lutte contre la corruption une priorité absolue. « Nous allons approfondir nos actions de prévention de la corruption et de transparence afin de protéger l’argent du peuple », a-t-il affirmé. Pour le président, cette bataille contre la corruption n’est pas seulement une promesse politique, mais une nécessité pour bâtir un gouvernement ouvert, inclusif, où la participation citoyenne et le respect des institutions seront au cœur de chaque décision.
Le président a également souligné l’importance de gouverner par le dialogue, en maintenant un équilibre entre les pouvoirs de l’État. « Le respect de l’État de droit a été l’un des engagements les plus forts que j’ai acquis auprès des Dominicains lorsque j’ai pris mes fonctions de président en 2020 », a-t-il insisté. Pour Abinader, la stabilité démocratique de la République dominicaine est un atout majeur, non seulement pour le pays, mais pour toute la région. Il voit cette stabilité comme une clé pour créer un environnement propice aux investissements et aux échanges commerciaux, contribuant ainsi à la prospérité nationale et régionale.
Cependant, cet événement marquant a été assombri par des tensions diplomatiques persistantes avec le voisin haïtien. Haïti a boudé l’invitation à l’investiture en raison de la fermeture aérienne des frontières haïtiano-dominicaines par les autorités dominicaines. Cette décision reflète les tensions croissantes entre les deux nations, exacerbées par des préoccupations sécuritaires. Des recherches récentes ont révélé que la majorité des armes à feu et des munitions en possession des groupes armés en Haïti proviennent de la République dominicaine, une situation qui ajoute une couche de complexité aux relations déjà tendues entre les deux pays.