Cap-Haïtien, le 21 septembre 2024.-
Un incendie d’une rare intensité s’est déclaré à l’aube, ce samedi 21 septembre 2024, dans le centre-ville de Cap-Haïtien, frappant de plein fouet le complexe commercial situé à la rue 17 B, où se trouve l’entreprise « Master Game ». Ce magasin, bien connu pour ses produits électroniques et électroménagers, a vu une grande partie de ses installations réduites en cendres. Les causes de ce sinistre restent à ce jour inconnues, laissant les propriétaires dans l’incertitude et l’inquiétude quant à l’origine de cette catastrophe.
L’intervention rapide et déterminante des sapeurs-pompiers de l’Aéroport International du Cap-Haïtien a permis de maîtriser le feu, limitant ainsi l’étendue des dégâts. Cependant, cet événement met en lumière les failles inquiétantes dans la gestion des secours au niveau de la ville. L’absence de réponse des pompiers locaux et de la Mairie a soulevé des interrogations légitimes chez les habitants et les entrepreneurs touchés.
Davidson Alcimé, un jeune entrepreneur ayant investi dans ce complexe, n’a pas caché son amertume face à la situation : « Nou pran kou ! », a-t-il déclaré, visiblement abattu. Comme lui, plusieurs entrepreneurs voient leurs investissements partir en fumée, et la désolation règne dans cette zone commerciale autrefois dynamique.
Des observateurs, témoins de l’événement, expriment leur consternation quant à la gestion de l’incendie par les autorités locales. « Où est le pompier de la Police de la Ville ? Où est le pompier de la Mairie ? », s’interrogent-ils. C’est grâce à l’intervention des pompiers de l’aéroport, pourtant distant du centre-ville, que l’on a pu éviter des dégâts encore plus importants.
Cet incident pose une nouvelle fois la question de la gestion des risques en milieu urbain au Cap-Haïtien. Les autorités municipales et les services de secours locaux sont attendus au tournant pour apporter des explications et surtout, des solutions durables afin de prévenir de tels drames à l’avenir. En attendant, le complexe « Master Game » et ses entrepreneurs doivent désormais faire face aux pertes matérielles considérables, dans l’espoir d’une reconstruction rapide.
Cap-Haïtien, autrefois surnommée la « Ville de feu », doit-elle renouer avec ses vieilles blessures ?