Kenscoff, Haïti, le 27 janvier 2025.-
La commune de Kenscoff, située dans la région Ouest d’Haïti, a été le théâtre d’une violence inouïe dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 janvier. Un groupe de bandits lourdement armés a semé la terreur, causant la mort d’au moins vingt personnes, parmi lesquelles trois pasteurs d’église, un enseignant et plusieurs membres de familles locales.
Selon les informations rapportées, la localité de Berthée a été l’épicentre de ce massacre. Douze membres de la famille Joseph ont été froidement exécutés dans leur propre maison. Le seul survivant, qui était absent lors de l’attaque, est rentré chez lui pour découvrir l’horreur : les corps sans vie de ses proches, étendus dans des circonstances macabres. Plongé dans un état de choc, il a perdu toute lucidité pendant plusieurs jours.
Le carnage ne s’est pas arrêté là. Cinq autres personnes d’une famille voisine ont également été abattues par ces criminels, qui semblent chercher à imposer leur domination sur la zone.
Parmi les personnes tuées figurent trois pasteurs d’église, dont les noms n’ont pas encore été communiqués par les autorités. Leur assassinat illustre l’ampleur de la violence qui touche indistinctement toutes les couches de la société, y compris les figures religieuses, souvent perçues comme des piliers de paix et de stabilité dans les communautés. Un enseignant a également été exécuté, ajoutant à la douleur et à l’indignation des habitants de Kenscoff.
Face à cette flambée de violence, les forces de la Police nationale d’Haïti (PNH) ont lancé une opération pour déloger les bandits qui tentaient de prendre le contrôle de la ville. Lors d’échanges de tirs, plusieurs criminels ont été mortellement blessés. Des armes à feu et du matériel de radiocommunication ont été saisis, selon un communiqué du service des relations publiques de la PNH.
Toutefois, la population reste sur le qui-vive, craignant de nouvelles représailles de la part des groupes armés.
Ce mercredi matin, l’horreur continue alors que des habitants de certains quartiers de Kenscoff découvrent des cadavres en état de décomposition avancée. La ville est plongée dans la stupeur et l’angoisse, tandis que les autorités tardent à rétablir l’ordre.
Face à cette situation alarmante, les habitants appellent à une intervention rapide et efficace de l’État pour éradiquer la criminalité et protéger la population. L’onde de choc de cette tragédie dépasse largement les frontières de Kenscoff, ravivant les inquiétudes sur la montée en puissance des gangs armés en Haïti.
L’heure est désormais à la mobilisation pour éviter que de telles atrocités ne se reproduisent. Mais pour beaucoup, la question demeure : combien de temps encore la population devra-t-elle vivre sous la menace constante de la violence ?