Arrestation du Directeur Général de la CAS : Une nouvelle figure du secteur public épinglée pour liens présumés avec des gangs

Port-au-Prince, le 31 janvier 2025.-

L’étau se resserre autour des hauts fonctionnaires soupçonnés de collusion avec des groupes armés en Haïti. En fin de journée du jeudi 30 janvier 2025, des agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) ont procédé à l’arrestation du Directeur Général de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), Élionor Dévallon.

Selon des sources policières, cette arrestation fait suite à des informations obtenues lors de l’enquête sur le financement et le soutien logistique des gangs opérant dans le pays. Dévallon aurait été cité par Magalie Habitant, ancienne directrice du Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS), qui est en détention depuis le 10 janvier dernier pour des faits similaires.

La CAS, institution étatique chargée de l’assistance aux populations vulnérables, se retrouve ainsi au centre d’un nouveau scandale impliquant des responsables gouvernementaux et des groupes armés. Les enquêteurs cherchent à établir si l’organisme public a pu être utilisé comme couverture pour des transactions illicites ou canal de financement des gangs.

Le nom de Magalie Habitant, ancienne responsable du SNGRS, est revenu avec insistance dans ce dossier. Arrêtée il y a trois semaines, elle aurait fourni des informations cruciales à la police, menant à l’arrestation de Dévallon. Son témoignage pourrait mettre en cause d’autres personnalités encore en fonction.

L’arrestation d’Élionor Dévallon s’inscrit dans une vaste opération des forces de l’ordre visant à démanteler les réseaux de corruption et de complicité avec les gangs. Depuis plusieurs mois, les autorités haïtiennes, sous la pression de la communauté internationale et de la population, tentent de reprendre le contrôle d’un pays gangrené par l’insécurité et les connexions troubles entre administration publique et criminels notoires.

Si cette arrestation est un pas de plus vers la justice, de nombreuses interrogations subsistent. D’autres responsables seront-ils arrêtés ? L’État est-il enfin prêt à briser le cercle vicieux de l’impunité ?

En attendant, la DCPJ poursuit son enquête et d’autres développements sont attendus dans les prochains jours.

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