Naïrobi, le 22 avril 2024.-
Le Kenya se trouve au cœur d’un scandale diplomatique de grande envergure alors que des informations choquantes révèlent des tentatives de négociation avec les gangs haïtiens avant son entrée prévue dans le pays. Ces révélations ont envoyé des ondes de choc à travers les cercles diplomatiques et suscité des interrogations sur les motivations et la légitimité des actions entreprises par le gouvernement kényan.
Selon des rapports émanant du personnel de la Première Dame du Kenya, des représentants kényans, accompagnés d’un groupe de pasteurs, ont entrepris un voyage aux États-Unis. Le but affiché de cette mission était de rencontrer des responsables d’églises, d’entreprises, de gouvernement et de sécurité, mais des détails troublants ont émergé révélant une réunion secrète avec le chef de gang haïtien, Barbecue. Cette rencontre clandestine, qui aurait eu lieu lors d’une réunion Zoom, a semé le doute sur les intentions réelles du Kenya dans sa future intervention en Haïti.
Le rapport indique que le groupe avait pour mission de formuler des recommandations avant le déploiement prévu en Haïti, parmi lesquelles figurait une proposition pour que le Kenya aide à organiser une conférence de paix et de réconciliation, impliquant même les gangs, dans les discussions sur l’avenir du pays. Cette démarche soulève des questions fondamentales sur l’approche diplomatique et la légitimité morale du Kenya dans ses relations avec des entités criminelles notoires.
Alors que les autorités kényanes restent discrètes sur les détails de leur intervention prévue en Haïti, des rapports révèlent un étrange mélange de religiosité et de diplomatie. Des pasteurs conseillant le gouvernement kényan se sont réunis dans un hôtel de Nairobi pour des sessions de prière intensives, invoquant l’aide divine pour le peuple haïtien en proie à la violence et au chaos. La première dame du Kenya, Rachel Ruto, a même annoncé la formation d’un comité de prière pour Haïti, suscitant des interrogations sur l’ampleur de l’implication religieuse dans les affaires diplomatiques du pays.
Le Kenya avait accepté en octobre dernier de diriger une mission de sécurité internationale en Haïti, sous l’égide de l’ONU. Cependant, le déploiement de cette mission a été entravé par divers obstacles, notamment des litiges juridiques et des préoccupations financières. Le scandale actuel remet en question non seulement la légitimité de l’intervention kényane en Haïti, mais également l’efficacité et la transparence de ses processus décisionnels.
Les révélations CT Magazine sur la relation entre la première dame du Kenya et le chef de gang Barbecue ont choqué les observateurs, soulevant des inquiétudes quant à l’impact potentiel de ce scandale sur la mission multinationale de soutien à la sécurité prévue. La nature controversée de cette alliance soulève des questions urgentes sur l’intégrité morale et la légitimité diplomatique du Kenya dans ses efforts pour stabiliser une nation en crise.
En attendant, la communauté internationale surveille de près les développements en Haïti et les actions du gouvernement kényan, dans l’espoir que la diplomatie prévaudra sur les alliances douteuses et que la paix et la stabilité puissent enfin être restaurées dans cette nation tourmentée des Caraïbes.