Port-au-Prince, le 9 mai 2024.-
José Daniel, ancien conseiller du feu Président Jovenel Moïse, a été entendu par le juge d’instruction Merlan Belabre dans le cadre de l’affaire concernant le Centre National d’Equipements (CNE). À sa sortie du cabinet du juge, José Daniel, visiblement réservé, a simplement déclaré avoir répondu aux questions du magistrat, ajoutant qu’il s’exprimerait en temps voulu.
Accompagné de son avocat, Me Weber Paul, José Daniel a été confronté à des interrogations portant sur son rôle et les matériels du CNE, alors qu’il occupait le poste de conseiller auprès de l’ancien chef de l’État. Me Paul a vigoureusement défendu son client, dénonçant toute tentative d’incrimination.
« Nous avons assisté à une tentative de salir l’image de notre client », a déclaré Me Paul aux journalistes présents. « Heureusement, le juge en charge du dossier fait preuve de sérieux et de rigueur. Notre client, loin d’occuper des fonctions de direction départementale au sein du CNE ou du MTPTC, était simplement un conseiller présidentiel chargé de superviser les progrès des travaux. Il n’a jamais sollicité d’équipements auprès du CNE ni en a jamais reçu. »
L’avocat a également soulevé la dimension politique de l’affaire, suggérant que les poursuites contre José Daniel étaient motivées par des considérations politiques plutôt que par des preuves tangibles. « La justice prévaudra », a-t-il affirmé avec confiance. « L’ordonnance de non-lieu sera bientôt rendue, et José Daniel ne sera pas inculpé. Il s’agit d’un abus monté de toutes pièces. »
L’affaire du CNE a suscité l’attention de l’opinion publique, alors que le pays cherche à faire la lumière sur des allégations de corruption et de malversations dans le cadre de matériels du CNE détournés. Le témoignage de José Daniel et les déclarations de son avocat marquent une nouvelle étape dans cette affaire complexe, où la justice est appelée à distinguer la vérité des intérêts politiques.